Fiches Pratiques

Les techniques de traitement des plumes et duvets


Stockage

Stockées à l'état humide, les plumes risquent de fermenter, ce qui a pour effet de les ternir et de les fragiliser, donc de les rendre inaptes aux traitements ultérieurs, voire de provoquer un incendie du stock par auto-inflammation.
Source : Ademe

C'est pourquoi, quand elles ne peuvent pas être collectées sous forme sèche, ce qui est devenu le cas général en raison du développement des procédés de plumaison à l'eau chaude, les plumes doivent subir un traitement dit "de sauvegarde" afin d'être stockées en toute sécurité. Ce traitement consiste à laver les plumes dans de l'eau contenant un produit dégraissant, à les essorer et à les sécher.

Traitement des plumes et duvets neufs

Les plumes et duvets peuvent faire l'objet d'une valorisation matière en industrie textile où ils sont recherchés pour leurs qualités d'isolation thermique.
Les plumes subissent différents traitements : triage, lavage, étuvage et stérilisation, dépoussiérage aboutissant à l'obtention de plumes, plumettes, plumettes duveteuses et duvets.

Ces garnissages sont utilisés dans différents secteurs :

  • la literie : oreillers, traversins, couettes et édredons,
  • l'ameublement : garnissage des sièges,
  • l'habillement : anoraks, vestes et gilets,
  • les sports de plein air : sacs de couchage (duvets), et articles de sport, etc.

Les plumes et duvets qui ne peuvent être traités à des coûts économiquement acceptables sont incinérés dans des u sines d'incinération des déchets non dangereux ou mis en centre de stockage de classe 2.

Fabrication de compost et d'engrais.

Les plumes de palmipèdes peuvent entrer dans la fabrication de compost (norme NF U44-051) et dans la fabrication d'engrais (norme NF U42-001).

Production d'acides aminés.

La kératine des plumes permet de produire de la cystine.
La capacité de traitement est cependant limitée : 10 tonnes de plumes séchées permettent de produire 400 à 500 Kg de cystine.

Valorisation sous forme de farines (essentiellement pour les plumes d'oiseaux terrestres).

Les farines de plumes représentent près de 10% de la totalité des farines animales. En l'absence de débouchés suffisants (du fait de leur odeur, les farines de plumes sont difficilement valorisables en alimentation pour animaux familiers), ces farines sont souvent stockées ou incinérées.

Traitement des plumes et duvets de récupération

Les coutils (tissus pour literie) peuvent être valorisés en chiffons d'essuyage, ce qui nécessite de les débarrasser des plumes restées sur les tissus. Le procédé utilisé, impliquant l'emploi de soude, est plus coûteux que le nettoyage de chiffons classiques.

De ce fait, mais aussi en raison de la concurrence d'autres matériaux tels que l'ouate de cellulose, la demande de chiffons fabriqués à partir de coutils est en nette diminution. Le seul marché subsistant est celui de la récupération des toiles de matelas pour la protection des meubles et les industries de peinture.

La situation actuelle des coutils est analogue à celle des déchets de recyclage des textiles usagés, constitués de mélanges de matières synthétiques, pour lesquels il n'existe pas de mode de valorisation matière économiquement viable. Ces déchets sont donc souvent stockés en centre de stockage de déchets non dangereux.